Lexique : comment bien déguster une bière

Déguster une bière dans les règles de l’art, n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. Il faut faire appel à un langage spécifique au moment de sa description en utilisant les expressions adéquates et en suivant les bonnes étapes.

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Toutes les bières ont des couleurs, des goûts et des arômes bien particuliers. C’est pour cette raison qu’une dégustation s’apprend car elle permet de découvrir la carte d’identité d’une bière. On vous dévoile nos conseils de dégustation étape par étape et le lexique pour bien s’exprimer.

Observer la bière

Le premier sens qu’on active c’est celui de la vue. Prenez votre bière puis observez sa transparence à la lumière, sa brillance ou sa clarté. On parlera d’une bière lumineuse (bière blonde), profonde (bière ambrée) ou encore lactée (blanche). Ensuite, admirez la robe. On fait ici référence à la couleur de la bière qui dépend du degré de torréfaction et du malt employé. On aura par exemple une robe dorée ou reine (bière blonde), robe princesse (bière blanche), robe rubis (bière rousse ou fruitée) ou bien une robe moine (brune profonde ou noire).

Enfin, scrutez la mousse et évaluez visuellement sa consistance, sa texture et sa couleur. Si votre mousse de bière semble s’accrocher au verre dans sa partie haute, sachez qu’il s’agit d’un signe de fraîcheur. La mousse peut être riche (mousse compacte), crémeuse (mousse dense), fine (petites bulles serrées) ou avec une belle dentelle (petites bulles espacées).

Humer le bouquet

Après avoir examiné la bière, il convient de la humer fortement et de passer à l’odorat. Les termes utilisés pour décrire le bouquet (soit l’ensemble des odeurs dégagées) sont les mêmes que ceux employés pour décrire les arômes ressentis en bouche. La dégustation les confirmera ou les modulera. Il existe des dizaines d’arômes :
houblon, malt (classiques pour des bières),
fruité, fleuri, herbacé (agrume, pomme, banane sont des odeurs ou goûts typiques des bières blanches et blondes, les brunes ayant plutôt des arômes de fruits rouges, cassis, framboise, fraise),
café, caramel, chocolat (souvent associés aux bières brunes ou ambrées à cause de la torréfaction du malt),
boisé, fumé, résineux,
épices, poivre, réglisse,

À noter : cette étape réclame de l’entraînement, car l’odorat arrive vite à saturation. Si vous ne percevez rien dès les premières minutes, n’insistez pas, laissez reposer vos narines quelques minutes et réessayez. Faites tourner lentement votre verre pour faire remonter les arômes avant de humer votre bière. Et fuyez les odeurs parasites (parfum, cuisine, tabac, etc.).

Déguster les arômes

On arrive à la mise en bouche ! Après toutes ces observations et ces effluves, un connaisseur a déjà une bonne perception du produit et de ses qualités. Au moment de la dégustation, on pourra juger de la complexité gustative de la bière, à savoir :
les arômes dominants et leur intensité (arôme de pêche à l’intensité prononcée pour une bière fruitée par exemple, de chocolat ou de café pour une Stout),
les notes secondaires (comme des notes de framboise, de malt ou bien de caramel)
les saveurs (le sucré, l’acide, le salé et l’amer),
la texture (dense et moelleuse par exemple, avec une bonne pétillance et une légère sensation de chaleur, ou au contraire fine et sèche),
et enfin l’arrière-goût, autrement dit ce qui reste en bouche.
À votre tour maintenant ! Et n’oubliez pas de choisir le verre adapté au type de bière dégustée…